Contexte : Les localités insulaires sont souvent décrites comme les territoires les plus vulnérables, notamment en raison de l’absence ou de la faiblesse des infrastructures sociales et économiques. En conséquence, leurs populations sont considérées comme largement soumises à de nombreux défis sanitaires. Objectifs : Cette étude exploratoire a pour but d’identifier les principaux problèmes de santé auxquels sont exposées les populations de l’île de Manoka. Méthodes : Cette étude s’appuie sur l’exploitation des données secondaires (notamment de la base des données de ECAM-4, et sur les investigations menées auprès d’un échantillon représentatif de la population de l’île de Manoka. Les données ont été traitées selon les méthodes de statistique descriptive, et le niveau d’analyse a été purement contextuel. Résultats : Les populations de Manoka subissent une double charge épidémiologique, en ceci que d’une part, elles sont intensément soumises au risque de maladies infectieuses de transmission interhumaine et vectorielle dont certaines relèvent purement du milieu rural (envenimations par morsures et piqûres, filariose cutanée, pneumopathies d’hypersensibilité), et d’autre part elles sont soumises à des pathologies chroniques comme le diabète, l’HTA, et les troubles mentaux. Conclusion : Un état de santé étant multifactoriel, ce sont les objectifs du développement durable 1, 3, 6, et 11 qu’il faut faire progresser ensemble pour amplifier les acquis jusqu’ici obtenus. En termes de politiques publiques, il faudra accroître le budget alloué au secteur de la santé, renforcer les initiatives qui concourent à la promotion de la santé publique.