Pour répondre à la difficile appropriation des équipements et infrastructures agricoles, la principale préoccupation reste la promotion de l’exploitation durable des ressources hydriques qui soit acceptable pour tous les usagers et qui maintient les possibilités de satisfaction des besoins. Des politiques nationales ont été initiées en accordant plus d’intérêt aux réalisations des petits barrages. Cependant, à l’exploitation formelle agricole, se greffe une utilisation anarchique tout autour des plans d’eau, outrepassant les normes d’exploitation prescrites par des textes et règlements et compromettant également leur viabilité. En conséquence, la coexistence de ces deux formes d’exploitation garantit-elle un développement économique durable des exploitants ? L’objectif de cet article vise à proposer une forme de gestion durable du plan d’eau de Thiou. Pour ce faire, une démarche méthodologique basée sur une approche qualitative et quantitative a guidé notre recherche, avec comme outils de collecte, un questionnaire et un guide d’entretien. L’analyse des images satellitaires de Landsat ETM (2007-2008) et OLI/TIRS (2017-2018) a mis en relief une surexploitation du plan d’eau de Thiou. Les enquêtes ont parallèlement révélé une domination de la présence d’usagers informels autour dudit ouvrage hydroagricole. De ce fait, un tel dualisme face à la cohabitation entre exploitation formelle et informelle, ne garantit pas la survie de la cuvette du plan d’eau et le développement des activités socio-économiques..