Cette étude porte sur l’évolution des terres périphériques de la ville de Moundou. Elle traite de la dynamique que connaissent ces terres d’année en année. La méthodologie est basée sur la visite de terrain et l’utilisation des images satellitaires. Cela consiste à observer directement sur le terrain la modification de l’espace due à la fabrication des blocs de briques pour la satisfaction des besoins d’habitation mais également l’intensification du maraichage qui accompagne la population citadine grandissante. Les éléments collatéraux sur lesquels porte cette étude sont évidemment l’augmentation de la population citadine, grande consommatrice d’espace et le recul de la couverture végétale due à la demande croissante du bois et du charbon de bois. Les résultats montrent que l’augmentation de la population citadine pousse à l’excavation des terres périphériques pour la fabrication des briques. La cuisson des briques utilisant le bois et le charbon de bois, entraine le recul de la couverture végétal à environ 7 km de la ville. Il s’en suit une exposition des sols aux ruissellements et à l’érosion. La morphologie périurbaine de Moundou offre à cet effet un paysage de bad-land. Cette étude permet de saisir les effets d’une ville en pleine mutation comme Moundou et par ailleurs s’inscrit sur la logique de l’organisation de l’espace urbain.